Athlétisme : nombre record d'Auvergnats sélectionnés pour les JO de Paris
Les jeux sont faits ! Depuis mercredi dernier, en fait, jour où le comité de sélection de la Fédération française d'athlétisme (FFA) a pris officiellement connaissance des rankings définitifs de World Athletics. Il a alors mis la dernière main à la liste des athlètes français retenus aux Jeux de Paris. Puis l’a proposée à la commission consultative des sélections olympiques, ce vendredi, pour validation. Et ensemble, CNOSF et Fédé ont livré la sélection officielle en avance d’un jour, ce dimanche, à 9 heures.
Annonce douce aux oreilles de l’Auvergne qui compte un record de quatre représentants (3 à Séoul et Tokyo), tous Clermontois. Deux, il est vrai, ne faisaient aucun doute. Dans l’ordre d’apparition des critères de sélection, Sasha Zhoya. Le talentueux hurdleur bénéficiait du statut d’athlète prioritaire établi sur sa place (6e) de finaliste aux Mondiaux de Budapest (en 13’’15, -0,2 m/s son record). Minima (13’’27) en poche, 13e au bilan mondial des haies hautes, l’élève de Ladji Doucouré s’est offert en plus un 3e titre de champion de France après une folle série, à Angers, le week-end dernier.
« C’est un rêve d’enfant qui se réalise »Même certitude pour Yann Chaussinand. Les minima du marteau à 78,20 m ? Réglés dès le 27 janvier avec 1 cm de marge. Et comme si ses 79,88 m, relevés en mai du côté de Nancy et qui le classent au 6e rang des lanceurs de la planète, ne suffisaient pas, le protégé de David, son père, coiffait une seconde couronne française sur l’aire angevine.
Le cas des deux autres athlètes ne présentait pas la même assurance. À commencer par la spécialiste du 400 m, Marjorie Veyssière. Même lancée sur la route de Paris sans jamais manquer une étape (relais mondiaux, championnats d’Europe), même médaillée (de bronze) aux France Élite, samedi dernier. L’Aurillacoise du Clermont Athlé postule en effet aux relais 4x400 (féminin et mixte). Un collectif, dont le nombre de places (5 à 9) dépendant de la stratégie fédérale, restait en discussion et dont les choix ne se limitent pas à la prestation individuelle. Sa sélection fait rimer récompense et confiance. Et lui donne les mots du bonheur : « Les JO, et à Paris, c’est au-delà de ce que j’ai pu imaginer depuis des années, c’est magique. »
Seconde incertitude levée, celle qui accompagnait les chances du perchiste Anthony Ammirati de sauter au Stade de France. Pour une discipline presque aussi serrée que le steeple et qui présentait, elle aussi, plus de trois athlètes sélectionnables, le comité de sélection a fait appel aux textes. Lesquels stipulent que dans cette hypothèse, le comité en retiendra trois en s’appuyant sur le classement des Élite à Angers. Où l’athlète de l’Envol eut la très bonne idée de décrocher l’argent derrière l’intouchable Thibaut Collet. « C’est un rêve d’enfant qui se réalise », savourait l’espoir, heureux.
Francis Laporte