Les Thiernois sont venus nombreux pour donner leur sang à la salle Espace

Gilets rouges et blouses blanches forment un ballet millimétré au milieu de la salle Espace. L’Association pour le don de sang bénévole de Thiers et l’Établissement français du sang (EFS) de Clermont-Ferrand accueillent les donneurs volontaires dans la bienveillance et la bonne humeur. "Nous avons déjà 65 personnes inscrites. Avec celles qui se présenteront spontanément, on peut espérer faire 90 prélèvements", indique Marie-Claude Gérieux, présidente de l’Association pour le don de sang bénévole de Thiers.

La proximité, idéale pour pouvoir donner

Les premiers donneurs ne tardent pas à se présenter. Ils sont d’abord accueillis par deux secrétaires pour remplir un questionnaire. Vient ensuite l’entretien pré-don. Au-delà de certaines contre-indications (*), "tout le monde est susceptible de donner. Il faut avoir au moins 18 ans et peser au moins 50 kg. Vous pouvez donner jusqu’à six fois par an pour les hommes et quatre fois pour les femmes", précise Marie-Claude Gérieux.

Pour les personnes aptes à donner leur sang, douze lits sont disposés dans la salle Espace pour procéder au don. Les médecins prélèvent alors une poche de 400 ml pour les femmes et 600 ml pour les hommes.

Parmi les donneurs, Benoît, 37 ans, allongé, bras gauche tendu, fait pression sur la petite balle rouge.

"J’ai commencé à donner mon sang à 18 ans. Mes parents m’avaient emmené à mon premier don. Depuis j’essaie de rester dans cette optique, avec l’envie d’aider les gens. En plus, je suis pompier volontaire, donc je connais l’importance du don du sang."

Benoît donne son sang dès que l’occasion se présente. Ces collectes mobiles lui évitent notamment d’avoir à se déplacer jusqu’à Clermont-Ferrand. "Les collectes locales, que ce soit à Thiers, Chabreloche, Peschadoires, c’est pratique."

Dominique, Thiernoise de 63 ans, donne, elle aussi, régulièrement son sang.

Dominique, Thiernoise de 63 ans, est, elle aussi, venue faire une bonne action. Autour d’un café, dans l’espace dédié à la collation, elle raconte : "Je donne régulièrement, au moins deux fois par an. Je regarde où et quand ont lieu les prochaines collectes autour de Thiers. On est toujours bien reçus, les personnels sont très accueillants." Au total, une dizaine de médecins de l’EFS sont répartis sur les différents postes de cette collecte mobile.

"Les gens ne peuvent pas forcément se déplacer de par la distance et de par leurs horaires de travail. De plus, sur site, on privilégie les dons de plasma et de plaquette. Donc, nous venons au contact des gens sur place."

Et la médecin d'ajouter : "Ces opérations ont en général beaucoup de succès. On essaie de revenir tous les deux ou trois mois dans certaines villes pour fidéliser les donneurs."

Cinq bénévoles de l’Association pour le don de sang bénévole de Thiers, présidée par Marie-Claude Gérieux, étaient mobilisés pour accueillir les donneurs et servir la collation.

Recruter et fidéliser de nouveaux donneurs

L’objectif pour subvenir aux besoins est de prélever 100.000 poches de sang par jour en France, un chiffre qui n’est pas toujours atteint. Il y a donc un enjeu à fidéliser les donneurs et à en recruter de nouveaux.

"Un don de sang total, on va le diviser en trois. Les globules rouges vont être concentrés et donnés à des personnes qui sont en anémie, par exemple des gens qui font une chimiothérapie ou des accidentés de la route. Les plaquettes sont utilisées pour les gens qui font une hémorragie. Et le plasma permet de fabriquer des médicaments dérivés du sang", détaille Ségolène Picart.

Et de rappeler que le don du sang est un acte gratuit qui prend moins d’une heure pour le bénéfice des malades.

(*) Les personnes ayant eu des rapports sexuels à risque durant les quatre derniers mois ou ayant fait un tatouage ou un piercing durant les quatre derniers mois ne pourront par exemple pas donner leur sang.

Thomas Loret