Crimes non élucidés : aucun dossier auvergnat sur le bureau du pôle "cold case" de Nanterre

Qui a tué ou fait tuer Olivier Arnaud, le 2 avril 2008, à Chamalières ? Et pourquoi ? Quinze ans après, ces questions demeurent sans réponse. Ce conseiller en agence d’intérim, âgé de 29 ans, a été abattu de deux balles de pistolet, en pleine rue, par un motard, alors qu’il sortait du domicile de l’ami chez qui il logeait.

De nombreuses investigations

Les enquêteurs de la police judiciaire, sous la houlette d’une juge d’instruction clermontoise, n’ont pas ménagé leurs efforts pour tenter de faire émerger la vérité, explorant toutes les pistes possibles. Sans succès. Le dernier acte en date, des analyses ADN sur deux douilles, via un nouveau procédé, n’a rien donné.

Cette énigme judiciaire aurait pu rejoindre les procédures instruites par le pôle des crimes non élucidés de Nanterre. C’est en tout cas l’espoir que caressait Maître Fribourg, avocat des parties civiles. "J’avais fait la demande et le procureur de la République de l’époque, Eric Maillaud, l’avait acceptée", confie-t-il. Mais le dossier n’a pas été sélectionné par le parquet du pôle "cold case".

Plusieurs affaires examinées

Contacté, celui-ci confirme avoir examiné "plusieurs affaires dont les faits ont eu lieu dans l’Allier et le Puy-de-Dôme". Aucune n’a fait l’objet d’un transfert à Nanterre. Le pôle, à ce jour, n’a pas davantage été saisi de procédure cantalienne ou altiligérienne.

Pourquoi ce refus concernant l’affaire Arnaud ? L’avocat de la famille n’a eu droit à aucune explication. "Je suis dans le flou le plus total", déplore-t-il, convaincu que ce transfert apporterait "un autre œil" sur l’affaire. "20 % de dossiers où on arrive à trouver une vérité judiciaire, quand vous en avez aucune, c’est pas mal." 

Le renforcement du pôle de Nanterre permettra-t-il de voir ce « cold case » clermontois enfin retenue ? Ici ou là-bas, Me Fribourg, n’entend pas baisser les bras.

Olivier Choruszko