La plainte pour harcèlement contre le maire de Limoges et deux de ses adjoints sera traitée en Corrèze
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L'affaire pour harcèlement moral, dont sont accusés le maire de Limoges, Émile Roger Lombertie, et deux de ses adjoints, a été dépaysée à Tulle.
La procureure générale de Limoges a tranché. Aux termes de l'article 43 du Code de procédure pénale (voir ci-dessous), la plainte pour harcèlement moral visant le maire de Limoges et deux de ses adjoints, Jean-Marie Lagedamont et Catherine Mauguien-Sicard, sera instruite à Tulle en Corrèze.
Deux solutions s'ouvrent habituellement au Parquet quand une plainte lui est adressée. Le classement sans suite ou l'ouverture d'une enquête. « Le classement sans suite peut-être être prononcé quand nous avons des plaintes farfelues ou quand des faits imaginaires sont dénoncés », résume un magistrat. « En l'occurrence, il faut au moins vérifier les dires des deux plaignants et pour ce faire, ouvrir une enquête. Un classement sans suite est peu probable. »
La deuxième solution, vers laquelle on semble donc s'acheminer, est l'ouverture d'une enquête pour vérifier la véracité des dires des plaignants et éventuellement, les qualifier pénalement. Là encore, deux solutions s'offrent au procureur de la République de Tulle : l'enquête préliminaire, entre les mains du Parquet ou l'ouverture d'une information judiciaire, avec la saisine d'un juge d'instruction.
L’affaire pourra alors donner lieu à un classement sans suite, à un non-lieu, ou alors à des poursuites pénales.
Il est nécessaire, aussi, de désigner un service d'enquête. Habituellement, dans ce type d'affaires dites « signalées », les services de police judiciaire (PJ) sont désignés. Limoges pourrait-il l'être ? Difficile, on le comprend aisément, pour des policiers de Limoges, de devoir enquêter sur le premier magistrat de la ville ainsi que ses deux adjoints, dont l'un d'ailleurs, Jean-Marie Lagedamont, est un ancien gradé de la police de Limoges. Comme pour le Parquet, un autre service de police, hors Limoges, pourrait donc être saisi. L'enquête pourrait alors débuter et des témoins, cités dans la plainte, devraient alors être entendus.