Attendu à Vichy ce jeudi, le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau ne viendra pas : "Un mauvais signal envoyé"

Au sortir de plusieurs jours de mobilisation intense des agriculteurs français, la Fédération nationale bovine (FNB) organise, sur deux jours, son congrès annuel. Environ 350 personnes ont fait le déplacement à Vichy pour l’occasion. Et l’une d’entre elles est particulièrement attendue, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau. Après les annonces du Premier ministre la semaine dernière, les éleveurs attendent aujourd’hui des « actes ».

Les éleveurs veulent une feuille de route

Comme chaque année, les acteurs de la filière bœuf se retrouvent. Faire le point sur le travail accompli, établir les orientations à suivre… Le programme classique d’un congrès professionnel. Mais, cette année, la donne n’est pas la même et les attentes sont nombreuses.

« La prise de parole de Gabriel Attal, la semaine dernière, nous a donné de l’espoir. Aujourd’hui, nous voulons des avancées. »

Selon le représentant de la filière bœuf, « les promesses doivent laisser place aux perspectives ». « Le mouvement des agriculteurs du pays a été généré par un manque de cap clair pour l’élevage français. Combien veut-on de vaches ? Combien d’éleveurs ? Quelle souveraineté alimentaire ? Nous avons besoin d’un plan pour la souveraineté de l’élevage, une feuille de route, des orientations », détaille Patrick Bénézit.

Un flou qui a entraîné un « ras-le-bol » inéluctable pour Christophe Jardoux, président de la FNSEA 03 : « La parole doit être suivie de faits, nous attendons des annonces avec des objectifs clairs. Si le ministre ne vient pas (sa venue n’avait pas été officialisée hier, mercredi 7 février, N.D.L.R. Il ne viendra finalement pas à Vichy à l'occasion du congrès) ce serait envoyer un mauvais signal aux éleveurs. Et s’il n’y a pas d’avancées, nous n’hésiterons à nous remobiliser de manière plus sérieuse encore. »

Nathan MarliacPhotos Renaud Baldassin