Condamné pour alcool au volant à Courpière (Puy-de-Dôme) : « Monsieur, vous êtes un grand garçon maintenant ! »
À Courpière, les gendarmes le connaissent bien… Régulièrement, il est aperçu au volant ou au guidon de sa moto alors que son permis est annulé depuis août 2020 à la suite d’une condamnation mais qui ne lui a pas été notifié tout de suite. « Quand j’ai vu que mon permis était prorogé, je me suis dit que je pouvais conduire. »Le 15 février, les militaires le voient de nouveau sur son deux-roues. Mais il parvient à prendre la fuite. Nouvel épisode, au volant de la Clio de sa mère, mercredi dernier, peu après 16 heures. Cette fois-ci, il est arrêté. Il vient de sortir d’un bar, il a consommé des bières et son taux d’alcool dans le sang est de 0,88 g.Après sa garde à vue, il a été jugé en comparution immédiate, ce vendredi 5 mars.
« C’est sa mère qui gère tout, il ne s’occupe de rien. Il a une phobie administrative »La présidente Isabelle Ferret tente de lui faire entendre raison. « Quand vous conduisez après avoir consommé de l’alcool et sans être assuré, vous vous mettez en danger mais également les autres. Qui va payer si vous tuez quelqu’un ? » « Je sais bien que c’est idiot… », répond le prévenu.Ce dernier, 46 ans, ne travaille pas. Visiblement, sa maman gère tous ses papiers et notamment les démarches liées au permis de conduire. Ce que confirme son conseil, Me Geoffrey Juarez : « C’est sa mère qui gère tout, il ne s’occupe de rien. Il a une phobie administrative. »
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Ce qui a le don d’exaspérer la présidente : « Monsieur, vous êtes un grand garçon maintenant ! » « En taille, oui », rétorque benoitement le quadragénaire qui est en proie aux démons de l’alcool. « J’ai plus touché à l’alcool depuis août, sauf mercredi », se défend le prévenu. « Les deux bières du matin, il les avait évacués. Ce sont les deux bières de l’après-midi qui posent souci », précise son avocat.Le tribunal le relaxe finalement pour la conduite malgré annulation du permis, mais le condamne pour l’alcool au volant. Il écope de six mois ferme plus la révocation d’un précédent sursis à hauteur de quatre mois, soit dix mois ferme en tout. Une peine aménagée en assignation à résidence.
Julien Moreau