Des écoliers de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) déjeunent dans des boîtes Monbento
« C’est marrant. C’est comme si on amenait une lunch box préparée par maman ! » Victor, qui vient juste de finir son repas dans une Monbento, est ravi. Tout comme ses camarades du Cours Saint-Louis, école primaire du centre-ville de Clermont-Ferrand créée en 2017, qui découvrent, depuis plusieurs mois, une autre façon de déjeuner.
La genèse« L’alimentation saine et durable fait partie de nos axes de réflexion, explique Fabien Marret, président de Monbento. Le contexte du covid a accéléré ce sujet sur lequel nous travaillons depuis trois ans. De plus, depuis notre création, nous ne faisons que du durable, pour éviter le packaging jetable. Et aujourd’hui, la restauration doit se réinventer dans ce sens. »
Du côté de l’école, « nous avons un point commun avec Monbento, c’est l’innovation, explique la directrice, Claire de La Forge. Nous avions déjà échangé sur l’idée de repenser la cantine autrement. Le covid a accéléré cela. »
ConcrètementLes repas sont préparés par une société, API, puis livrés à vélo par les Colis verts. Il y a deux bentos par élève : un isotherme pour le plat de résistance, et un autre pour l’entrée et le dessert. Chaque enfant prend son repas à sa table.
« Ce sont des menus préparés à proximité, avec des produits sains. Tout ce qu’on peut imaginer de meilleur pour l’expérience repas de l’enfant. Et c’est en phase avec les recommandations sanitaires actuelles : cela évite les transferts, les brassages. »
AvantagesSelon la directrice de l’école, ils sont nombreux, outre le fait d’éviter les interactions entre élèves.
« Nous avons économisé les temps de déplacement au réfectoire, ce qui a permis d’instaurer des moments de lecture. Les élèves ont gagné en confort. »
« De plus, ils ne sont pas obligés d’attendre que tout le groupe ait terminé. Là, l’enfant range son bento, se lave les mains, passe une lingette désinfectante sur sa table et prend son livre. On se rapproche du fonctionnement de la maison, où chacun a son rythme. C’est aussi cela la particularité de notre école, de respecter chacun tel qu’il est. Et avec les beaux jours qui arrivent, comme nous avons un jardin, cela permettra d’improviser un pique-nique. Ce sera plus simple que de déplacer toute la vaisselle?! »
À la découverte du Cours Saint-Louis, une école hors-contrat à Clermont-Ferrand ( août 2019)
FuturMonbento ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin. Déjà, via des discussions avec la ville de Clermont, pour développer sa présence dans le milieu scolaire. Mais aussi en proposant des solutions aux restaurants. « En 2023, les packagings jetables ne pourront plus être utilisés, reprend Fabien Marret. Donc il faut équiper ces marchés, avec le soutien de la Ville et de la Métropole. »
Concrètement, l’idée est que le consommateur prenne un repas à emporter dans un Monbento et le rapporte dans un point de collecte. « Les produits seront lavés, et réinjectés. Le restaurateur aura un service à payer pour la gestion globale. Mais par rapport à l’économie sur le packaging jetable, il sera gagnant. »
Texte : Marion Chavot Photos : Francis Campagnoni