Nouvelle saison et grandes ambitions pour le champion du monde, Jordan Sarrou
Après un titre de champion du monde décroché en octobre dernier et sa signature chez Specialized en janvier, Jordan Sarrou a changé de statut. Le vététiste originaire de Monistrol-sur-Loire débute sa saison ce week-end en Italie et pense déjà à la qualification pour ses premiers Jeux Olympiques cet été à Tokyo.
Qu’il paraît loin le temps où Jordan Sarrou portait le maillot de Golène Evasion sur les chemins de terre de Haute-Loire. Le gamin de Monistrol-sur-Loire a depuis revêtu bon nombre de maillots de champion de France avant d’enfiler le Graal en octobre dernier, le maillot arc-en-ciel de champion du monde de VTT Cross-country.
Une tunique qu’il portera bien sûr ce week-end lors de sa course de reprise, en Italie, à Albenga (Ligurie) et lors de toutes les échéances, dont les Jeux Olympiques de Tokyo auxquels Jordan Sarrou compte bien se qualifier pour la première fois, sur les deux manches de Coupe du monde prévues à cet effet (Albstadt en Allemagne le 9 mai, Nove Mesto en République tchèque le 16 mai).
A 28 ans, le vététiste a pris une nouvelle dimension dans son sport. Celle d’un athlète connu et reconnu. « Rien qu’à la maison, à quasi chaque entraînement on me fait un signe, on veut prendre une photo avec moi. Ça a un côté sympa. »
Un stage en Afrique du Sud pour démarrer l’aventure avec sa nouvelle équipeLe talent de Jordan Sarrou l’a également amené à changer d’équipe en ce début d’année. Fini Absolute Absalon, l’équipe de Julien Absalon (double champion olympique de la discipline), qu’il avait rejoint en 2019, l’Altiligérien a signé en janvier avec Specialized, écurie reconnue dans le circuit. Avec tous les avantages qui vont avec : un mécanicien pour deux athlètes, un chef cuisinier personnel, un soigneur pour quatre sportifs, un directeur de la performance – Florian Vogel – deux fois vainqueur de manche de coupe du monde.
« Chaque détail compte, rien n’est laissé au hasard. Chacun est vraiment focus sur ce qu’il doit faire et ça, c’est vraiment top ».
Pour l’heure, le champion du monde n’a que peu goûté au professionnalisme de son équipe avec seulement un stage en Afrique du Sud en janvier et un cette semaine en Ligurie (qui se prolongera la semaine prochaine), à quelques kilomètres du lieu de sa course ce week-end et de la suivante, à Andorra, le 7 mars.
« Le maillot m’aide dans les moments difficiles »Ces deux épreuves, les premières depuis les championnats d'Europe, le 17 octobre dernier en Suisse, vont servir de premiers tests de la saison pour Jordan Sarrou. D’autant que l’athlète pourrait ne pas recourir avant le mois d’avril, faute de courses, plusieurs étant annulées à cause du Covid-19.
L'Altiligérien pourrait reprendre en avril, quelques semaines avant une semaine décisive pour sa qualification aux JO de Tokyo, à Albstadt (9 mai) et Nove Mesto (16 mai) où il devra terminer parmi les cinq premiers et figurer parmi les deux premiers Français (la France ne dispose que de deux qualifiés).
Le Monistrolien sera attendu sur l’ensemble des épreuves auxquelles il participera, maillot arc-en-ciel sur le dos oblige. Une pression difficile à négocier ? Pas vraiment.
Ce maillot je le prends plus comme une motivation. C’est de la bonne pression. J’ai vraiment envie de profiter du maillot, il m’aide dans les moments difficiles, quand je l’ai sur le dos je me dis « vas-y, fonce ».
Tokyo, Jordan Sarrou en rêve déjà, avec comme premier objectif d’y participer et certainement dans le coin de sa tête de prendre la plus haute marche du podium. Histoire que le gamin de Golène Evasion entre définitivement dans une nouvelle dimension.
Antoine Michelet