Les restaurateurs de Riom restent optimistes grâce à la vente à emporter et à tous leurs soutiens : "On continue de croire en l’avenir"

Fermés depuis plus de deux mois et malgré le report sine die par le gouvernement de leur réouverture, les restaurateurs du bassin de Riom gardent le moral, grâce à la vente à emporter.

Le travail a changé : certains produits, comme le foie gras poêlé, ne s’adaptent pas à la vente à emportée. L’organisation aussi, avec un service du soir largement écourté par le couvre-feu. Mais la motivation des restaurateurs riomois reste la même malgré plus de deux mois de fermeture et l’annonce jeudi du report sine die de leur réouverture. Un optimisme qu’ils puisent dans leurs nombreux soutiens.

Des clients distribuent son menu dans le village

Car en dépit de la fermeture des salles de restauration, les clients sont restés fidèles. "Le midi, nous avons les gens qui travaillent à Riom et le soir, les riverains qui pensent à nous", assure Michaël Pruvost, de Burger Avenue à Riom. "Et ça fait chaud au cœur", soulignent Philippe et Sandra Vannuchi Colzi, de l’Auberge de la Croix de fer.

Une solidarité qui se traduit par des repas pris dans la voiture pendant la pause déjeuner. Par des photos des plats bien dressés dans les assiettes de la maison. Ainsi que par de nombreux mots de remerciements. "Six habitués de mon restaurant m’ont également proposé de distribuer mon menu de la semaine dans toutes les boîtes aux lettres du village !", se réjouit Alain Vassort, d’En attendant Louise à Ménétrol.

Les fournisseurs ont également été nombreux à tendre la main aux restaurateurs. "Certains m’ont appelé pour me proposer de vendre mes plats lors de leur prochaine vente à la ferme… Ça fait vraiment plaisir !", raconte, ému, le gérant de la Croix de fer.

"Ça aurait pu être bien pire !"

La vente à emporter permet ainsi aux restaurateurs de maintenir une activité et surtout un lien social. "On garde la tête hors de l’eau", soulignent-ils. "De toute façon, il faut garder le moral, on n’a pas le choix, il ne faut pas baisser les bras", insiste Véronique Alves, de l’Aparté à Riom. "Aujourd’hui on a la chance de pouvoir travailler, même si ce n’est pas tout à fait de cette manière qu’on devrait le faire, poursuit Michaël Pruvost. Ça aurait pu être bien pire et ça l’est pour certains !

Surtout, tous soulignent l’importance de pouvoir maintenir leurs équipes en activité, ne serait-ce que quelques heures par semaine. "Il faut toujours trouver un côté positif aux situations difficiles et là, j’ai un peu plus de temps pour bien former mes apprentis, souligne ainsi Alain Vassort. On se soutient dans l’équipe et ensemble, on continue de croire en l’avenir et à faire des projets !"

Jeanne Le Borgne