Étude sur les déplacements dans le bassin d'Ambert : « La position géographique de la ville doit devenir un atout demain »
C'est un dossier qui était posé sur le bureau du président du Conseil départemental du Puy-de-Dôme depuis déjà quelques temps. Annoncée il y a plus de deux ans, une étude sur les déplacements dans le bassin d'Ambert, ébauche avant de futures actions engagées sur cette partie du territoire du Puy-de-Dôme, a enfin été lancée avant l'été.
Désenclaver le bassin d'AmbertEn même temps, un questionnaire en ligne a été élaboré à destination de la population du bassin ambertois afin de mieux connaître les modalités de déplacement des particuliers, à l'intérieur et à l'extérieur de l'arrondissement.
Car Ambert reste la sous-préfecture du Puy-de-Dôme la plus éloignée des capitales départementales alentours (1 h 30 de Clermont-Ferrand, 1 heure du Puy-en-Velay et 1 h 15 de Saint-Étienne) et des axes autoroutiers. Pour autant, le Conseil départemental ne veut pas que l'enclavement du bassin d'Ambert soit vécu comme une fatalité par ses habitants.
« Ambert est la pierre angulaire entre trois départements. Le Puy-de-Dôme, la Loire et la Haute-Loire. Même si des travaux ont été engagés il y a quelques années pour améliorer la desserte, comme sur la RD906, cela reste trop peu »
Un bureau d'étude a donc été missioné pour réaliser des enquêtes origine/destination des travailleurs sur certains axes routiers courant juin. Et le questionnaire en ligne jusqu'au 22 septembre - qui a pour l'instant reçu 2.000 réponses - permettra de compléter l'enquête de terrain. Des entretiens individuels avec des élus locaux, des associations et des acteurs économiques du territoire vont également avoir lieu à l'automne.
L'axe routier entre Ambert ert Montbrison dans la Loire est l'une des priorités de l'étude du Conseil départemental du Puy-de-Dôme.
La liaison Ambert-Montbrison (Loire) en prioritéLes résultats de l'étude seront délivrés fin 2019. Mais déjà, l'axe entre Ambert et Montbrison (Loire) semble être la priorité du Département. « Les axes routiers vers Saint-Anthème sont très compliqués, des travaux sont sûrement à prévoir pour améliorer la desserte. On peut imaginer également la mise en place de transports collectifs ou de covoiturage », glisse Olivier Chambon, qui assure que cette étude ne restera pas lettre morte.
« Faire une étude pour dire qu'Ambert est enclavé, cela ne sert à rien, on le sait. Par contre, poser un diagnostic pour prendre des décisions concrètes d'amélioration des infrastructures, ça c'est intéressant. La position géographique d'Ambert doit devenir un atout demain », conclut-il.
Ligne de bus express Arlanc-Clermont : « Les bus devraient être pleins »Olivier Chambon indique que la ligne d'autocar express, qui rallie Arlanc à Clermont-Ferrand en 1 h 30, lancée il y a deux ans, ne connaît pas le succès attendu. « À trois euros le trajet, les bus devraient être pleins et ce n'est pas le cas. Il y a donc un problème et nous devons le comprendre et y remédier. »
Fanny Guiné