Angela Merkel veut contrer la montée FN, Marine Le Pen s'insurge
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"C'est une force (politique) à laquelle nous devons nous confronter, exactement comme nous avons désormais en Allemagne des forces politiques qui ont un discours très négatif sur l'Europe, quand on voit la rhétorique de l'AfD (le parti populiste de droite Alternative pour l'Allemagne)", a-t-elle ajouté.
Les Allemands, pour beaucoup préoccupés par l'arrivée de plus d'un million de demandeurs d'asile l'an dernier, ont assisté à l'ascension de l'AfD qui a conquis des sièges dans la moitié des puissants parlements régionaux ainsi qu'à l'assemblée européenne. L'AfD a en particulier obtenu de bons scores en mars dans trois scrutins régionaux et beaucoup parient désormais sur son entrée à la chambre des députés, le Bundestag, lors de son renouvellement l'an prochain. Il y a tout à parier que cette montée en puissance s'effectuera au détriment du parti conservateur allemand, dirigé par Angela Merkel.
Ce week-end, le parti populiste allemand tenait son congrès au cours duquel il a validé une ligne frontalement anti-islam. Et si l'AfD reste prudente quant à une alliance avec le parti de Marine Le Pen, un de ses deux eurodéputés a d'ores et déjà rejoint le groupe du Front national au Parlement européen.
"Nous devons veiller à ce que l'Europe soit un projet que les gens comprennent", juge Angela Merkel. Il faut qu'ils voient que "c'est mieux avec l'Europe que sans l'Europe", selon elle.
Le Front national dénonce "une ingérence très grave"
La sortie de la chancelière allemande a fortement déplu au Front national qui cible régulièrement la domination allemande au Parlement européen. "Pour s’autoriser de tels propos, il faut que la Chancelière allemande considère définitivement la France comme son pré-carré et François Hollande comme son vice-chancelier, par ailleurs si faible qu’il faudrait même l’aider, chez lui, à lutter contre son principal parti d’opposition", s'est insurgée Marine Le Pen dans un communiqué.
Une ligne que défend depuis longtemps l'eurodéputée. Parmi ses diatribes anti-allemandes, la présidente du FN avait notamment accusé François Hollande d'être le "vice-chancelier administrateur de la province France". Elle avait aussi qualifié l'an dernier Angela Merkel "d'impératrice" et l'avait accusée de "chercher à imposer une immigration clandestine 'à la schlague' à toute l'Europe, après lui avoir imposé son ordre financier."
"Cette ingérence très grave dans notre démocratie montre l'état de soumission de nos gouvernants face à l'Allemagne!" a également réagi mardi Florian Philippot, l'un des vice-présidents du parti, dans un tweet.
Cette ingérence très grave dans notre démocratie montre l'état de soumission de nos gouvernants face à l'Allemagne ! https://t.co/MJrsJXqjex
— Florian Philippot (@f_philippot) 3 mai 2016
On comprend que Merkel préfère garder un vice-chancelier en France plutôt qu'une vraie présidente de la République...
— Florian Philippot (@f_philippot) 3 mai 2016
#Merkel veut "endiguer la montée du FN" : une ingérence honteuse de la part d'une des coupables de la déferlante migratoire en Europe !
— Stéphane Ravier (@Stephane_Ravier) 3 mai 2016
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