Comment la chatte "Quick Quick" a failli être estropiée à cause d'un piège à loup à Brive

Une habitante de l'avenue Jean-Jacques-Rousseau, a déposé, ce jeudi 23 mai, une plainte au commissariat de Brive (Corrèze). Une semaine plus tôt, elle avait retrouvé son chat avec la patte prise dans un piège à mâchoire à Brive.

La plainte, dénonçant "un acte de cruauté envers un animal domestique", a été déposée au commissariat de Brive, ce jeudi 23 mai 2024. Une semaine plus tôt, la plaignante, une habitante de l'avenue Jean-Jacques Rousseau à Brive, avait été interpellée par une voisine, pour savoir si un chat retrouvé piégé était bien à elle. Cette dernière avait immédiatement reconnu son animal de compagnie, nommée "Quick Quick", en fâcheuse posture.

Un appareil en métal accroché à sa patte

Partie faire sa vie de félin comme à son habitude, la chatte était revenue avec un étrange appareil en métal accroché à sa patte avant gauche. L'animal n'avait pas été victime de n'importe quel piège. " Il s'agissait d'un piège à loup, tout rouillé. On ne sait pas à quel endroit il avait été déposé. Cela peut être dans un jardin privé, ou dans le parc des Perrières, qui se situe à proximité de ma maison. Si c'est le cas, c'est grave, un enfant aurait pu aussi en être victime", déplore la propriétaire du chat. 

Le piège à mâchoire rouillé qui a piégé la chatte a été remis à la police.  

Une plaie par étranglement

Aussitôt l'appareil retiré, la chatte a été emmenée dans une clinique vétérinaire de Brive. "Le chat présentait une plaie par étranglement de l'extrémité des doigts de la patte avant gauche. La radiographie réalisée ce jour ne montre pas de fracture des doigts. Étant donné la durée et l'intensité de la compression par le piège, je ne suis pas capable à ce jour d'assurer que la patte sera intègre. Les troubles vasculaires importants peuvent engendrer de la nécrose dans les jours à venir", a conclu le vétérinaire. 

Des chats amputés et empoisonnés

Selon la plaignante, ce sévice ne serait pas une première dans le quartier. " Le vétérinaire m'a demandé si j'habitais près de la voie ferrée, ce qui est le cas, car un animal avait déjà eu la patte amputée à cause d'un piège similaire dans le secteur. Moi, j'ai déjà eu un de mes chats qui a été empoisonné. Un autre a disparu du jour au lendemain", dénonce la propriétaire, qui souhaite lancer un message de prévention. 

Au commissariat, la plainte pour "sévice grave envers un animal de compagnie" a été enregistrée. La mairie et la police municipale ont été averties. Pour rappel, l'utilisation des pièges à loup (également appelé pièges à mâchoire), est interdite depuis près de trente ans en France. Pour les blessures causées à Quick Quick, le poseur de piège encourt une peine de cinq ans d'emprisonnement et une amende de 75 000 euros.

Pierre Vignaud