Le soulagement des joueurs et... le silence du staff après le précieux succès de l'ASM face à Montpellier
Même dans la tourmente, Jono Gibbes s’échappe rarement quand il lui faut livrer son analyse. Pour la première fois depuis très longtemps, ce samedi, pas un seul entraîneur n’est venu commenter ce qui relève pourtant d’un succès très précieux.
Le seul Didier Retière, directeur sportif, a sacrifié à l’exercice médiatique, mais uniquement chez le diffuseur (Canal).
Il est vrai que cette rencontre, après quatre sorties sans le moindre succès, était placée sous le signe de « peur sur la ville ». La crise sportive rôdait autour du Michelin, samedi, elle était palpable et le public n’en menait pas large non plus.
« Nous étions dans un cycle ou l’on doutait, reconnaissait Jules Plisson. On a un peu joué la peur au ventre, on n’était pas serein, serein », appuyait l’ouvreur.
De son côté, le capitaine Iturria ne cachait pas la période complexe traversée par son club. « Il ne faut pas se mentir, depuis un mois et demi, on était poussif?; la victoire à Perpignan était un peu l’arbre qui cachait la forêt. Ce soir, on a su se resserrer mais il y avait bien un peu de pression sur l’effectif ».
De l’aveu même du troisième ligne, Clermont avait cédé à la tentation de la négligence après un début de saison prometteur et réussi.
« On avait laissé le travail dans les rucks de côté, nous n’étions plus précis sur les mauls. On est une équipe qui se doit d’être intransigeante. Je pense que cette victoire va redonner un peu de confiance. Et des sourires aux entraînements ».
A l’attaque de la Champions Cup et la réception exotique d’une franchise sud-africaine (Stormers), Clermont s’est évité une crise.
De là à dire que toutes les tensions et sujets d’inquiétudes se sont envolés… C’est un pas qui méritera encore un peu de temps avant d’être franchi.
Christophe Buron