Ostéopathie, diplômes, patron "amoureux" : cinq chroniques de Julia de Funès qui éclairent notre époque
Deux fois par mois, dans sa chronique pour L’Express, la philosophe et écrivaine Julia de Funès analyse les absurdités et les dérives de notre époque. Qu’il s’agisse du monde de l’entreprise ou, plus largement, de la société, l’auteure de La Vertu dangereuse (Éditions de l’Observatoire) interroge des pratiques et des modes de pensée devenus si familiers et formatés qu’ils ne font parfois plus l’objet d’aucune remise en question. De quoi ébranler certaines de nos certitudes et mettre en lumière quelques-uns de nos travers.
A en juger par le succès rencontré par ses publications dans nos colonnes, vous êtes déjà très nombreux à la lire. Pour celles et ceux qui seraient passés à côté, voici une séance de rattrapage à travers cinq chroniques emblématiques de 2025. L’une d’entre elles est proposée en accès libre pendant quelques jours. Profitez-en ! Bonne lecture.
L’ostéopathe, nouveau dieu de nos existences modernes
Extrait : "L’ostéopathie est en somme la thérapie emblématique d’une époque qui préfère l’immanence à la transcendance, le corps à l’esprit, les sens au sens, le ressenti à la vérité, le thérapeute au médecin. L’ostéopathie n’est pas le remède de notre époque : elle en est son exact symptôme." Pour lire la chronique dans son intégralité, cliquez ici.
Nestlé limoge son patron amoureux : bienvenue dans l’ère du casier sentimental
Extrait : "Notre époque a remplacé la confession au prêtre par la confession aucompliance officer. Autrefois, on murmurait ses fautes à voix basse dans un confessionnal ; aujourd’hui, il faut exposer ses amours aux patrons, ses liaisons aux DRH, sa vie privée aux chartes de conduite. Les chartes remplacent les commandements, et les dirigeants sont déchus comme de mauvais prêtres quand leur vie privée trahit la pureté requise". Pour lire la chronique dans son intégralité, cliquez ici.
Quand le diplôme masque l’inexpérience
"D’où vient ce curieux mélange des genres : des praticiens qui s’abritent derrière la théorie, et des théoriciens qui s’égarent complaisamment dans la pratique ? D’un côté, la montée en puissance de la bureaucratie a transformé toute compétence en diplôme. Le savoir-faire, qui s’apprenait jadis dans le temps long de l’expérience, se sanctionne désormais par un titre administratif. De l’autre côté, l’idéologie de l’efficacité immédiate a gagné les métiers intellectuels. Les concepts paraissant "hors sol", on leur préfère des "outils" pratiques, censés être applicables sans effort." Pour lire la chronique dans son intégralité, cliquez ici.
Cinq vices qui gangrènent notre vie politique (en accès libre)
"Changer de mentalité et d’esprit général consisterait donc à refuser la moralisation facile, la soumission technocratique, l’individualisme forcené, l’absurdité normative et le clanisme de la pensée. Ce sursaut ne viendra ni d’un décret ni d’un remaniement, mais d’un réveil intellectuel. Car l’époque ne manque pas d’hommes intelligents : elle manque d’esprit. Et sans esprit, même les meilleures têtes deviennent creuses." Pour lire la chronique dans son intégralité, cliquez ici.
Taxation des héritages : pourquoi on se trompe de combat
"Taxer encore davantage les héritages, ce serait donc abolir ce qui relie — le sens d’une vie de labeur, et la gratitude reconnaissante entre ceux qui précèdent et ceux qui continuent. À l’heure où l’on s’interroge tant sur le sens du travail et sur le fossé entre les générations, rendre plus contraignant encore l’héritage ne ferait qu’aggraver ces deux blessures contemporaines : la perte du sens et la rupture du lien. Car l’héritage demeure surtout un lien entre les générations." Pour lire la chronique dans son intégralité, cliquez ici.