Europavox débute sous les tropiques

L'édition 2024 s'annonce tropicale. Avec un thermomètre volcanique et un taux d'humidité de piscine municipale. Ça patauge et ça saute. Ça sent le festival anthologique.

Il n'y avait pas la foule habituelle devant l'ouverture des portes. OK, une demi-heure avant le "go", l'orage éclate au-dessus de Clermont. De quoi retarder un peu sa venue pour attendre les "gros" concerts de la soirée. Dommage d'ailleurs, parce que le Bordelais Aupinard, premier à se produire, a envoyé des bonnes ondes pour tout le week-end. Guitare-voix parfois, ligne de basse bien funk de temps en temps. Que du bon. 

Mais le plus beau est dans la foule. Les parapluies sont de sortie. Les ponchos aux couleurs toujours vives (pourquoi d'ailleurs ?). Et la pelouse du 1er-Mai qui se transforme doucement en soin thalasso à la boue. Et par-dessus tout, l'annulation du concert de Zola la veille. On pourrait croire à un acte vaudou, mais ce serait méconnaître l'esprit des festival de musique. "C'est ça un festival. Tu crois qu'ils disaient quoi à Woodstock dans la boue", hurle Camille. Sa copine, moins enthousiaste, glisse discrètement : "Bon, de toute façon, on avait les billets." 

Mais il est là l'esprit festival. On vient pour un artiste et on en découvre dix. On vient pour une météo, et on subit quatre saisons. On vient pour danser, et on fait de l'aquadancing. Il n'y a qu'un leitmotiv : se laisser porter. 

Quoiq u'il arrive, cette même météo est attendue tout le week-end. Et alors, on n'est plus des Gaulois. 

Simon Antony