L'association Aides publie pour ses 40 ans une étude sur la sérophobie en France et les représentations du VIH
L’association AIDES a été créée il y a tout juste quarante ans, quarante ans de lutte contre le sida et contre la sérophobie.
Elle dévoile ce mercredi 25 septembre les résultats d'une nouvelle étude menée, en juin 2024 auprès de 1.500 personnes, avec l’Ifop, sur la sérophobie en France et les représentations du VIH, quarante ans après sa découverte.
L'association Aides relève que "si la science offre des progrès très encourageants, cette étude montre que la sérophobie qui marqua l’atmosphère des années 1980/1990, mêlant idées reçues, violences et discriminations envers les personnes séropositives, est loin d'avoir disparu de la société française". Et que les efforts doivent être accrus sur la prévention.
En effet :
40 % des sondés considèrent que les risques d’être contaminé par le virus du sida sont faibles aujourd’hui, soit 3 fois plus qu’en 1988 (14 %). 49 % des personnes connaissent la différence entre un malade du sida et une personne séropositive, contre 61 % en 1988. 11 % des Français pensent qu’il faut isoler un malade du sida pour s’en protéger, contre 24 % en 1988. 78 % des Français pensent que les personnes séropositives sont victimes de discriminations aujourd’hui en France. 24 %, soit un quart des Français, ignorent qu’une personne séropositive sous traitement peut avoir une espérance de vie équivalente à celle d’une personne séronégative.Pour l'association AIDES, "ces résultats soulignent à quel point la sensibilisation doit se poursuivre, même après quarante ans et des progrès en matière de prévention et de traitement".
Dans le monde, 75 millions de personnes ont été infectées par le VIH depuis le début de l'épidémie. 32 millions de personnes sont décédées des suites d’une maladie liée au sida. Il y a près de 2 millions de nouveaux-elles séropositifs-ves par an. (Chiffres 2018).
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