"C'était un rêve de gosse" : la Biennale d'aquarelle de Brioude (Haute-Loire) vue par Jym Palfroix, primo-exposant
La 10e Biennale d’aquarelle de Brioude, en Haute-Loire, se clôture samedi 24 juillet. Pendant deux semaines, passionnés et curieux ont pu participer à des stages, démonstrations ou conférences. Ils ont également pu s'immiscer dans l'univers des artistes, notamment celui de Jym Palfroix, venu pour la première fois.
« C’était un rêve de gosse. Un gosse de 30 ans, mais un rêve quand même. Depuis dix ans, c’était mon principal objectif, je ne voyais rien d’autre. Dans le cercle des aquarellistes c’est là où il faut être. Les plus grands y allaient. J’ai pleuré quand j’ai su que j’avais été accepté. J’ai encore du mal à ycroire », confie l’artiste.
Un événement de partageJym Palfroix l’assure, s’il a répondu présent ce n’est pas que pour vendre, mais bien pour partager ce qu’il fait.
La richesse ce n’est pas tant de vendre. La richesse, c’est l’échange qu’il y a entre nous et c’est ce que je préfère. Les gens s’intéressent, posent beaucoup de questions. J’ai été super bien accueilli, aussi bien par les organisateurs que par les Brivadois et les commerces environnants. Tous sont très gentils et bienveillants.
À tel point que l’aquarelliste, qui en temps normal se languit de sa belle région lorsqu’il la délaisse trop longtemps, se verrait bien se poser définitivement dans la cité brivadoise.
Un grand succès auprès du publicL’artiste, qui expose à la Maison de Mandrin, a vendu 31 œuvres. «C’est la première fois qu’autant d’œuvres se vendent en si peu de jours. Elles sont à peine faites qu’elles sont déjà vendues », sourit Christian Giroix, secrétaire du conseil d’administration de l’association Festival d’aquarelle.
Qui est-il ?Né en Seine-et-Marne, celui qui a passé son adolescence à Granville, dans la Manche, a posé ses bagages en 2008 en Savoie, à Saint-Jean-de-Maurienne. Il a délaissé son atelier voilà un an pour devenir artiste itinérant à bord de son camping-car, afin « d’aller plus facilement d’expo en expo ». Cet artiste, qui vit de sa passion pour l’aquarelle depuis quatre ans, est également caricaturiste pour le journal La Maurienne.
Son succès, l’artiste lui-même ne l’explique pas. « Ce n’était pas prévu, j’ai dû continuer à dessiner 2-3 œuvres par jour pour poursuivre la Biennale. J’ai tout vendu ».
Son univers fantastique, un brin mystérieux, à la fois sombre mais coloré, plaît au public. Celui qui a été le véritable coup de cœur de la sélection puise son inspiration dans les images et illustrations de sa jeunesse, parmi lesquelles il trouvait refuge. Alors, Brioude servira-t-elle de nouveau refuge de l’artiste ? Affaire à suivre…
Cyril Albaret