Baisser de rideau pour les commerces "non essentiels" ce samedi soir. Chez Darel, à Vichy, on relève le plaisir de l'achat en boutique (Allier)

Cette nouvelle fermeture de trois semaines se vit comme une étrange répétition. La vente en boutique  détient des atouts. Témoignage d’Agnesa Baudoin, à la boutique Gérard Darel à Vichy, avant de clore la porte ce samedi soir.Si en octobre dernier, lors du second confinement, la marque Gérard Darel avait sollicité ses franchisés pour un déstockage via le dépôt national, ce n’est pas le cas cette fois-ci.« Ce déstockage permettait d’alimenter la vente par Internet ou via d’autres réseaux comme Instagram, WhatsApp, Call and collect. C’est une façon de garder le lien avec la clientèle, souligne Agnesa Baudoin, vendeuse. Mais, on a pu constater que ce n’est pas une démarche naturelle pour nos clientes. Aussi, la collection printemps-été ne sera pas déstockée. Même si durant cette période de fermeture, les achats pourront être réalisés via les différents supports numériques.  »

Les beaux atouts de la vente en boutique

L’achat virtuel, s’avère donc un palliatif qui n’apporte pas les mêmes satisfactions. Ce que confirme Agnesa Baudoin.« Chez Darel, on est dans une certaine gamme de prix et de services. Parmi ceux-ci : l’accueil, les conseils, l’essayage. Lorsqu’une cliente vient avec une recherche précise, elle repart souvent avec d’autres vêtements. Car, une fois dans la boutique, elle est en contact avec la tenue, la qualité de sa coupe, du tissu, des coloris et imprimés. Les femmes viennent pour se faire plaisir et ce n’est pas le même sur Internet. Aussi, la vente numérique nécessite de bien maîtriser ces outils digitaux pour pouvoir créer l’émotion et l’envie chez la cliente. »La boutique Gérard Darel va donc clore sa porte, à Vichy, ce  samedi soir pour trois semaines mais va se préparer à l’accueil des clientes, début mai, avec des ventes privées.

 Fabienne Faurie