Tribunal correctionnel : condamné après avoir été interpellé à Montluçon (Allier) avec un couteau de boucher à la main

Un homme comparaissait, ce jeudi 25 février, devant le tribunal correctionnel de Montluçon (Allier) pour port d'arme blanche (un couteau de boucher) et pour rébellion au moment de son interpellation. 

Un important taux d'alcool

La présidente du tribunal et le prévenu sont d’accord sur un point : il y a « des blancs » dans le récit de la soirée du 4 octobre dernier. Des blancs qui peuvent s’expliquer par l’importante quantité d’alcool consommée par le prévenu au moment des faits.

« À votre interpellation, vers 22 h 30, vous avez refusé de vous soumettre à la vérification de votre taux d’alcoolémie », note la magistrate. « Mais une fois la nuit passée, vers 9 h 30, vous avez accepté. » C’est alors un taux de plus de 1,8 g d’alcool par litre de sang que le mis en cause affiche.

Une lame de couteau de plus de 15 cm

Alors plusieurs mois plus tard, à l’audience correctionnelle, le prévenu n’a toujours pas d’explication quant à sa présence dans l’immeuble de son ex-compagne, un couteau de boucher à la main et tambourinant à sa porte. « Je n’avais aucune intention de lui faire du mal ! », assure-t-il.

« On a quand même du mal à croire que vous vouliez discuter avec un couteau aussi impressionnant. La lame du couteau mesure plus de 15 cm. »

Un an ferme requis

« Il y a largement assez d’éléments et les faits sont suffisamment graves », soutient la procureur de la République. Requérant douze mois d’emprisonnement avec mandat de dépôt, au regard notamment du passé du prévenu (dix mentions à son casier principalement pour des infractions routières et des violences).

« J’avoue ne pas comprendre », plaide, de son côté, Me Chautard, avocat de la défense :

Il est uniquement poursuivi pour port d’arme et rébellion. Il n’y a pas de blessé, pas d’outrage, pas de menace… Il a lâché son couteau quand les policiers sont arrivés. La peine doit être juste et l’examen du dossier objectif. Un an d’emprisonnement me semble disproportionné. L'avocat de la défense

Des paroles entendues par le tribunal qui a finalement condamné le Montluçonnais à six mois d’emprisonnement dont trois avec un sursis probatoire de deux ans, avec obligation de soin, de travailler et d’indemniser la victime (à hauteur de 600 € comme le demandait Me Diat, avocate d’un des policiers).

Le prévenu a également l’interdiction de détenir une arme pendant une durée de deux ans.

Laura Morel