Des conducteurs de bus du réseau Aléo étaient en grève, ce mercredi : " Rien ne va plus depuis l'arrivée de Kéolis"
Ils considèrent que leurs conditions de travail se sont "largement dégradées" depuis l'arrivée en septembre de l'opérateur Kéolis. Selon la CGT, 90% des chauffeurs de bus du réseau Aléo ont suivi la grève prévue ce mercredi de 9 heures à 14 heures.
"On en a ras le bol, rien ne va plus depuis l'arrivée de Kéolis !". Regroupés devant le dépôt de la route de Lyon, des conducteurs de bus ne décolèrent pas, un mois et demi après l'entrée en fonction de Kéolis, l'opérateur qui conduira pendant six ans le réseau de transport urbain Aléo à la place de la RATP Dev.
Selon la CGT, 90% des chauffeurs qui devaient travailler ce mercredi matin ont suivi la grève prévue de 9 heures à 14 heures pour protester contre "la dégradation des conditions de travail". Ils ont pu rappeler leurs revendications à leur direction, à l'occasion d'une réunion du Comité social et économique (CSE).
Des usagers en colère aux côté des conducteursSelon les conducteurs, « les horaires ne sont pas adaptés, le service est long, use les nerfs et les articulations. Le matériel n’est pas adapté non plus, pas climatisé, sale. La caisse est sous les sièges. On a parfois des cars, pas des bus urbains, ce qui ne convient pas, par exemple, pour les personnes à mobilité réduite".
Ce mercredi matin, aux côtés des salariés réunis devant le dépôt de bus, six usagers d'un collectif crée pour dénoncer l'organisation instaurée par Kéolis, étaient également présents pour fustiger de vive voix et par le biais d'un tract "suppressions d'arrêts, retards, élèves entassés, impossibilité de prendre le bus pour les handicapés, conducteurs surmenés...".
L'objectif clairement avoué de ses utilisateurs du réseau urbain : " Il faut revenir à l'organisation qui avait été mise en place par la RATP : elle nous convenait très bien!".
Antoine Delacou