Le groupe folklorique du Condor fait son nid pour trois soirées de concerts à Valcivières et Saint-Anthème
Du 18 au 20 octobre, le groupe folklorique du Condor fera le voyage depuis Arles vers le L.ivradois-Forez. Un vrai pèlerinage dans une année pleine de projets
Pour la cinquième année consécutive depuis son premier passage lors de la 27e édition de « La Ronde des Copains du Monde » à Ambert, le groupe folklorique arlésien du Condor revient en Livradois-Forez au mois d’octobre. Trois dates entre Valcivières et Saint-Anthème, à la salle des fêtes et dans les deux églises, les 18, 19 et 20 octobre, comme un pèlerinage amical pour son leader, Jean-François Gerold. Rencontre.
C’est déjà votre cinquième venue en Livradois-Forez...
C’est devenu une vraie tradition ? Chaque année on organise un peu ce pèlerinage en Livradois-Forez, à Valcivières et SaintAnthème. Cela permet de fidéliser ce public qui est régulier et d’en amener d’autres. C’est super !
C’est forcément un peu différents des grandes salles ou des théâtres antiques où vous avez l’habitude de jouer. Qu’est-ce qu’il y a de plus ici ?
C’est surtout la proximité qui est intéressante. Ce sont des concerts plus intimistes avec un côté à la fois familial et cette proximité important e pour nous. Dans les concerts d’églises, quelque chose se passe avec le public et qui fait qu’on se fait plaisir, dans un bon esprit.Cela vous oblige aussi à revoir la formation sur scène ?
Oui, on s’adapte aux lieux. Chaque année on a une bonne vingtaine d’artistes sur scène. Mais c’est différent des concerts événements où on est entre une cinquantaine et une soixantaine voire plus. Il faut tenir compte des lieux et de la surface.
À l’époque des troubadoursVous proposerez deux répertoires bien différents entre la salle des fêtes et les églises ?
Oui ! À la salle des fêtes, le tour de chant devrait être un peu plus celtique, c’est un côté que les gens apprécient beaucoup et le temps s’y prête bien. Mais il y aura toujours cette note provençale. Ça devrait être un peu plus dynamique. Pour les églises, ce sera davantage de la musique sacrée, un répertoire plus adapté aux lieux.
Le mariage est-il évident entre provençal et celtique ?
Les deux folklores ne sont pas si éloignés que ça. On a retrouvé certains morceaux dans le répertoire provençal que d’autres régions ou pays jouaient également avec des noms différents. À l’époque des troubadours, les morceaux voyageaient, c’était une musique orale où il n’y avait pas vraiment de partitions.
Chez nous par exemple on a Pour passer le Rhône, en Bretagne c’est La Petite hirondelle assez similaire au niveau de l’air ; on a également d’autres morceaux comme Adieu pauvre carnaval qui est un peu la musique de Bonne nuit les petits et Carlos Nunez en Galice a un morceau très similaire.
Le répertoire n’est pas très éloigné avec ce côté musique traditionnelle, des airs associés à des activités de travail, du militaire. Donc ce n’est pas compliqué de les jouer ensemble. Tout se rejoint. Y compris pour les instruments tels le galoubet, notre flûte que l’on retrouve ailleurs ; la cornemuse bourbonnaise, qui n’est pas provençale mais du Massif Central, rappelle aussi ce côté celtique.
Et côté chants sacrés, qu’avez-vous prévu ?
Ce sont des morceaux qui nous suivent et qui sont incontournables : l’Ave Maria, Amazing Grace… souvent joués dans les églises. Hallelujah sera aussi présent dans un répertoire avec des morceaux provençaux que les gens ne connaissent pas forcément comme Le Pastre des montagnes qu’on joue dans la période de Noël et qui prennent tout leur sens dans l’église.
« Montrer un échantillon de nos chansons »L’an dernier, vous avez participé à l’émission de M6, « La France a un incroyable talent ». Cela vous a-t-il apporté un plus ?
Ça a été intéressant. L’avantage de ces émissions à grande écoute est de montrer un échantillon de nos chansons à un public qui ne nous connaissait pas. Il y a eu des retombées, sur des prestations musicales dans des lieux où nous n’allions pas jusqu’à présent ; vis-à-vis du public aussi qu’on croise sur différents déplacements. Il y a tellement à faire, cela nous a apporté un peu de soutien supplémentaire.
Comment se poursuit votre tournée, notamment passée cet été par le Portugal ?
On a eu une belle saison. En septembre, on est tous les week-ends en déplacement, à Marseille ce dimanche par exemple. Début octobre, on sera un peu plus chez nous à Cavaillon puis, en novembre, plutôt dans les églises à Orange, Nyons, Pierrelatte. Le début d’année prochaine, un peu plus calme, va nous permettre aussi de travailler l’événement 2020 : les 20 ans du Condor au théâtre antique d’Orange, le 10 août.
Qu’est-il justement prévu pour ces 20 ans ?
Il y aura un peu de tout : à la fois une rétrospective des 20 ans mais de la nouveauté aussi. C’est un gros travail, un gros spectacle à préparer avec de nombreux intervenants. On devrait être environ 80 artistes sur scène. Ça va être impressionnant je crois ! On va aussi sortir un best-of qui devrait être disponible d’ici mai-juin.
Tarif : 15 € le concert. Réservations au 06.82.30.32.58 ou au 06.20.42.85.19.
Propos recueillis par François Jaulhacfrancois.jaulhac@centrefrance.com