Loi antiterroriste: le FN a voté contre un "sous-état d'urgence"
Les députés FN ont finalement voté contre le projet de loi antiterroriste mardi "car il est inférieur à ce qu'était l'état d'urgence", estime Marine Le Pen, alors que les élus de son groupe avaient encore indiqué hier leur intention de s'abstenir.
"Cette loi est une escroquerie, c'est un sous-état d'urgence, nous ne voterons pas ce texte nuisible (...) nous voterons contre", a déclaré Marine Le Pen lors d'une conférence de presse à l'Assemblée. "Il sera encore moins efficace que l'état d'urgence car moins applicable", a jugé la présidente du FN et députée du Pas-de-Calais.
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Ce texte "ne s'attaque ni à la dimension spécifique du terrorisme, ni à l'idéologie islamiste qui nous fait la guerre", selon l'ex-candidate à la présidentielle. MarineLe Pen a de nouveau réclamé "une grande loi antiterroriste", qui reconnaisse le terrorisme comme "un acte de guerre" avec "des juridictions d'exception", "l'expulsion systématique des délinquants étrangers" et "la sortie de la France de l'espace Schengen".
Lors du scrutin public, les sept députés FN ont voté contre le projet de loi, d'après l'analyse du scrutin publiée par l'Assemblée nationale. Emmanuelle Ménard, député élue avec le soutien du FN dans l'Hérault, a, elle, approuvé le projet.
Le patron de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan s'est abstenu. "Le gouvernement propose une loi bancale: trop laxiste en temps de guerre, et trop pesante en temps de paix" a-t-il expliqué dans un communiqué.
Disant éprouver du "chagrin" après l'attentat de Marseille, Marine Le Pen a accusé les autorités de "s'habituer au terrorisme" et jugé que le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb devrait avoir "honte" que l'auteur de l'attaque, interpellé en situation irrégulière avant les faits, n'ait pas été placé en centre de rétention.
Sur LCI ce soir, la patronne du FN a aussi estimé que M. Collomb "devrait démissionner (et) il aurait dû retirer sa loi." "Ils sont responsables de la situation, le pire dans tout cela c'est qu'ils ne prennent pas la mesure du danger" a-t-elle estimé.
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