Des chrysanthèmes seront bien déposés sur les tombes des plus pauvres, ce dimanche 1er novembre, à Moulins, Avermes et Yzeure
L’association moulinoise Aide aux Bakas ne lâche rien. Cela fait sept ans que ses membres, rejoints par des bénévoles, fleurissent les tombes des « indigents » dans l’agglo de Moulins. Cette année ne sera pas une exception.
« Ce n’est pas parce qu’il y a une pandémie qu’on va les oublier », affirme Virginie Jublot, présidente de l’association moulinoise Aide aux Bakas et toujours aussi émue quand elle pense aux tombes des indigents, ces personnes qui n’avaient pas assez d’argent ni de famille quand elles ont été enterrées par la mairie de leur commune.
Même si je ne les connais pas, je les considère comme des gens qui ont besoin d’aide. Supposons qu’ils nous voient. Ils voient l’affluence dans les cimetières à cette époque et constatent qu’ils sont abandonnés. Ils ont mal vécu la vie terrestre et ça continuerait après ?
Ce sont des tombes simples sans frioritures, qui, chaque Toussaint depuis sept ans à Avermes, Moulins et Yzeure, sont désormais fleuries par les bénévoles de l’association, rejoints par des personnes touchées par cette action.
Alors, dimanche 1er novembre, ces bénévoles seront sans doute en comité réduit, mais seront bien là à 9 heures à Avermes, à 10 heures à Yzeure et à 11 h 30 à Moulins.
Une centaine de pots déposés« On dépose une centaine de pots de fleurs. On se débrouille pour acheter les chrysanthèmes. On a une petite subvention de la mairie de Moulins qui nous aide. On se fournit chez Deroche-Blanc, en face de l’hôpital. Il nous en rajoute toujours un peu plus et il nous les livre ».
En plus de ces coups de main, la bénévole a remarqué que certaines tombes étaient déjà fleuries avant le passage de l’association. « Et même, on voit qu’il y avait du passage, alors qu’avant, c’était des carrés méconnus. C’est déjà une petite victoire ».
Pour aller plus loin, Virginie Jublot cherche un artisan mécène qui pourrait l’aider à remplacer les croix (souvent la seule “décoration”) qui se sont dégradées au fil du temps ou à l’aune d’une exhumation et d’un “déménagement” de tombe.
Contact. Par mail : unabakas@gmail.com
Mathilde Duchatelle